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Cher cinéma

Pièce pour 9 interprètes

Le chorégraphe n’aura eu finalement qu’une école : le cinéma. La danse, la musique, la littérature, il a su s’en approcher grâce au cinéma. Il y a tout appris, la vie, et ses ressorts ; les gens, et ce qui les anime ; le corps, et ce qui le régit ; la pensée, et ce qui la colporte ; la beauté, et tout ce qu’elle guérit.
Cher Cinéma se propose de retrouver quelques moments de rencontres avec des cinéastes, de se souvenir de la relation que le chorégraphe a établie avec eux, parfois éphémère mais toujours fertile, ouverte sur des projets réalisés ou seulement rêvés, fondée sur le simple désir « de faire quelque chose ensemble ». Les phrases, ou même simplement les mots, qu’il a échangés avec eux, il les cultive encore. Et c’est avec ce matériau mémoriel, sans doute assez inconsciemment, qu’il chorégraphie.
De cette complicité danse/cinéma sont nées très naturellement des apprivoisements, des emboitements, des synergies entre les deux arts. Quand le cinéma est entré dans la danse de Gallotta, il l’a fait sous différentes formes : avec des portraits filmés dans 99 duos, avec des hommages, à Vittorio de Sica dans Trois Générations, ou à David Lean dans les Chroniques chorégraphiques où les images de cinéma sont devenues des séquences à part entière ; avec Rei Dom et l’Amour en deux, où le chorégraphe s’est fait lui-même cinéaste ; avec enfin les Carnets de voyage où il s’est changé en caméraman.
Bien sûr, à son tour, sa danse a infiltré le cinéma. Quelques cinéastes ont fait « oeuvre sur l’oeuvre » : Claude Mouriéras avec Un chant presqu’éteint et Montalvo et l’enfant, ou Raoul Ruiz avec Mammame  ; d’autres ont distillé dans leurs films un peu de l’esprit gallottien par diverses citations ou collaborations : Anne-Marie Mieville dans Lou n’a pas dit non, Jean-Luc Godard dans Nouvelle Vague, Bertrand Blier dans les Côtelettes..., ou encore Nadège Trébal dans Douze mille.
Cher Cinéma est alors une évocation. Une remembrance. Avec des corps, des mots, des mouvements, des lumières, peut-être des images fondues dans le noir.
Un peu à la manière de ces fresques antiques qui s’effacent trop vite au contact de l’air (Roma de Fellini), Cher Cinéma est une danse qui connait sa propre fugitivité. Dans les plis de sa mémoire, le grave et l’ironique se liguent sur la scène pour résister aux assauts du présent. Où il se change, si possible et sans faillir, en un bel aujourd’hui.
C.-H.B

chorégraphie Jean-Claude Gallotta

assistante à la chorégraphie Mathilde Altaraz

avec Axelle André, Alice Botelho, Ibrahim Guétissi, Fuxi Li, Bernardita Moya Alcalde, Clara Protar, Jérémy Silvetti, Gaetano Vaccaro et Thierry Verger

musique originale composée et interprétée par Éric Capone et Sophie Martel (*)

textes Jean-Claude Gallotta et Claude-Henri Buffard

dramaturgie Claude-Henri Buffard

lumières et scénographie Manuel Bernard assisté de Benjamin Croizy

costumes Jacques Schiotto assisté d’Anne Bonora 

(*) crédits musique :
Éric Capone : piano, claviers, guitares, basse, percussions, violon alto
Sophie Martel : programmation MAO, guitares, basse
L’extrait de la « Valse des capes », dans la séquence « Raoul Ruiz » a été composé et enregistré en 1985 par Henry Torgue

production : Groupe Émile Dubois / Cie Jean-Claude Gallotta
coproduction : Théâtre de Caen ; maisondelaculture de Bourges, Scène Nationale
avec le soutien de la MC2 : Grenoble, Scène Nationale ; Théâtre des Franciscains, Béziers ; Saint-Martin d’Hères en scène, Scène Régionale conventionnée

Le Groupe Émile Dubois / Cie Jean-Claude Gallotta est soutenu par le Ministère de la Culture - Direction générale de la création artistique / Direction régionale des affaires culturelles Auvergne-Rhône-Alpes, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le Département de l’Isère et la Ville de Grenoble.

durée estimée 1h15

À partir de 12 ANS

© Guy Delahaye

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