Dans ce spectacle, Jean-Claude Gallotta rassemble danse contemporaine et rock, qui, depuis les années cinquante, n’avaient jamais trouvé à se croiser ni s’influencer. Une pièce constituée d’une quinzaine de courtes séquences dansées par douze danseurs sur des titres emblématiques de monuments du rock : Elvis Presley, Patti Smith, Leonard Cohen…
Dans ce spectacle, Jean-Claude Gallotta rassemble danse contemporaine et rock, qui, depuis les années cinquante, n’avaient jamais trouvé à se (…)
Il y a dix ans, Alain Bashung devait être sur scène, avec ses musiciens, aux côtés de mes danseurs pour la création chorégraphique de l’Homme à tête de chou à partir de l’album de Serge Gainsbourg. Si la maladie a empêché Alain Bashung d’être présent aux répétitions, elle lui a laissé le temps d’enregistrer l’album. Pour « se tester » disait-il, pour « voir s’il était capable de chanter du Gainsbourg ». Jusqu’au bout, il a souhaité que le projet se fasse. De son lit d’hôpital, il (…)
Origine Il y a eu d’abord cette envie -cette nécessité ?- de quitter un moment la belle fréquentation des personnages qui escortent généralement les chorégraphies de Jean-Claude Gallotta. Oublier un temps Daphnis, Ulysse, Don Juan, jusqu’à Don Quichotte et Marco Polo. Du moins les oublier comme figures tutélaires des chorégraphies pour peut-être les réintroduire autrement, comme souvenirs, comme réminiscences de ballets anciens. L’envie donc, comme une cure, comme un retour aux sources (…)
Note d’intention
Chaque chorégraphe porte un Sacre en lui. Celui de Jean-Claude Gallotta est gravé au compas sur un pupitre d’écolier. Adolescent, encore étroitement engoncé dans la blouse grise de son triste pensionnat, le futur chorégraphe écoute le professeur de musique parler d’Igor Stravinsky, des Ballets russes, de Nijinski, du « scandale » à la création (au Théâtre des Champs-Élysées, le 29 mai 1913) et entend l’oeuvre pour la première fois sur un vieux tourne-disque Teppaz trop (…)
Le dernier solo de Jean-Claude Gallotta à Grenoble remonte à 1983. Il s’intitulait Hommage à Yves P. Depuis, on a aperçu le chorégraphe soliloquant, chantant, pirouettant, mais toujours au milieu de ses danseurs, dans des Gens qui dansent, dans Cher Ulysse ou dans les Chroniques chorégraphiques, arrangeant, dérangeant, zébrant les mouvements d’ensemble de ses sautillements et de ses bonds simplement suggérés.
Avec Faut qu’je danse !, Jean-Claude Gallotta se souvient de la genèse de Daphnis (…)
Genèse du projet
Le projet est né du jumelage entre Grenoble et Essen, très actif et très dynamique, et des nombreux échanges culturels existant entre les deux villes. Après des échanges d’enseignants puis d’élèves du Conservatoire de musique de Grenoble (classe de danse) et de la section danse du Lycée Essen-Werden (Allemagne), les deux écoles, auxquelles s’est jointe l’Ecole de danse de Bytom (Pologne), se sont rassemblées pour travailler autour d’un projet commun avec le chorégraphe (…)
Une danse, violente et bourrée d’amour, douloureuse parfois, sex-symboliquement pas très correcte, et qui marche au seul carburant qui vaille : le désir ; des mots, de Gainsbourg, joueurs, virtuoses, érotisés, voire lubriques, dont chaque syllabe pénètre délicieusement oreilles et sens ; une musique originelle augmentée de clavecins, congas, guitares, trompette, violons et violoncelles, nourrie de Ravel comme de Steve Reich, des Doors comme de Debussy ; une voix, enfin, celle de Bashung, (…)
Note d’intention
Pour ce spectacle, qui a connu une première mise en espace en juin 2007 au Centre national de la Danse à Pantin, se sont rassemblés chorégraphe, romancière, metteure en scène, dramaturge. L’idée en est venue à la metteur en scène Marilyn Alasset qui a souhaité inviter Jean-Claude Gallotta à un travail expérimental sur la question du genre. Des genres artistiques différents pour questionner le genre, une notion subversive retravaillée au début des années 90 par la (…)
Note d’intention
Après Cher Ulysse en octobre et avant le Maître d’amour en juin, Jean-Claude Gallotta et son Groupe Emile Dubois continuent leur travail de défricheurs de nouveaux espaces chorégraphiques. Après s’être confrontée au rock (My rock) à la musique classique (Bach danse experience), la Compagnie change de tempo. La structure même de la pièce donne le rythme : les Chroniques chorégraphiques sont un genre à part, un voyage, où la scène tient lieu de route, appelons ça un stage (…)
Aux frottements avec la musique classique, la danse de Jean-Claude Gallotta s’est parfois essayée. On se souvient, en 1995 , au Théâtre du Chatelet, de son travail sur La Petite renarde rusée, l’opéra de Leos Janacek, ainsi que des citations musicales (Beethoven, Schubert, Ravel...) qui ont émaillé ses différentes chorégraphies, notamment la désormais célèbre « chenille schubertienne » qui traverse encore certains de ses spectacles. Délivrée par Merce Cunningham et John Cage de la relation (…)